ARCHÉOLOGIE CONTEMPORAINE DU FLOTTAGE DES BOIS SUR L’YONNE ET SES AFFLUENTS

Roland Niaux

(1999)

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Une carte de flottage, dressée vers 1880, publiée en 1977 par la Société Scientifique et Artistique de Clamecy, à l’occasion de son centenaire[1] révèle les modifications profondes subies par le paysage morvandiau depuis cette époque, sans doute au cours de la première moitié du XXe siècle. Cette carte présente schématiquement tous les aménagements nécessaire à l’industrie du flottage, depuis la source de l’Yonne et celles de ses affluents jusqu’à Coulanges-sur-Yonne : retenues d’eaux, ports, moulins, ponts ou planches, sauts, alingres, biefs…[2] Nous allons tenter de les retrouver et les restituer, de l’amont jusqu’au réservoir de Pannecière Chaumard.

On remarquera tout d’abord la multiplicité de ces ouvrages, notamment celle des digues barrant les cours d’eaux les plus modestes, donnant ainsi à leur flot la puissance nécessaire pour emporter le bûches. Les retenues, généralement de petites surfaces, se suivaient très proches l’une de l’autre et leur utilisation devait exiger une parfaite coordination des opération de lâchage des eaux.

L’exploitation intensive des feuillus constituait l’activité économique principale du Haut-Morvan. Celui-ci fournissait l’essentiel du bois de chauffage utilisé à Paris. L’origine de cette industrie remonte au Moyen-Âge. Les volumes transportés attinrent leur maximum au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Ils chutèrent très vite dès les premières années du XXe siècle, pour disparaître définitivement avec la guerre de 1914 : Paris avait substitué la houille au bois pour son chauffage. Il était temps : la forêt morvandelle était en voie de disparition. Sa destruction, par les coupes trop fréquentes, ne permettait plus régénération naturelle. On ne peut donc pas regretter la fin d’une industrie dévastatrice.

Au cours du XXe siècle, l’effondrement démographique dans les campagnes et l’enrésinement progressif des forêts et des friches, ont plongé dans l’oubli et laissé disparaître la plupart des vestiges matériels et souvent même le souvenir de la grande aventure du flottage. Heureusement, presque tous les noms portés sur le schéma de 1880 se retrouvent plus ou moins modifiés sur les actuelles cartes de l’IGN[3]. Ainsi, on parvient assez facilement à reconstituer le réseau ancien et toutes ses ramifications. Les chaussées des anciens étangs ont souvent été emportées ou laissées à l’abandon. Ce qu’il en reste est généralement recouvert de broussailles ou perdu dans les taillis. Les sauts et les ports peuvent encore se deviner par les reliefs et les plats qui n’ont pas tous disparu. Les moulins sont ruinés ou ont été reconstruits. De ce fait, ils ont perdu leur caractère. Les chemins autrefois quotidiennement fréquentés ont été laissés à l’abandon.

Aux sources le l’Yonne où s’élevait, il y a vingt siècles, un temple gallo-romain[4], l’environnement est parfaitement désertique. Au col où se croisaient plusieurs voies gauloises, la ferme des Maurins est ruinée. A 800 mètres seulement en aval « des sources » (un pré spongieux), un premier étang avait été aménagé. L’Yonne est déjà un vrai ruisseau. On retrouve la chaussée de cet étang juste au sud de la D 300, au milieu des buissons. Il était suivi aussitôt d’un second étang dit « de Belle-Perche ». Les deux étangs sont portés sur la carte de Cassini dressée au XVIIIe siècle. Sur la rive droite était le Port des Lamberts, sur la rive gauche le hameau du même nom.

Un peu plus loin, sur la rive droite de l’Yonne, arrive le ruisseau de Belle-Perche qui prend sa source au Pré du Massé. Il est barré à mi-parcours, sous la ferme ruinée de la Frasse, par l’étang des Roches. Sur la rive gauche était l’étang des Moines, alimenté par un ruisseau descendu du bois des Loges.

Au bord de l’Yonne était le port et le moulin des Moines. Le « port » figure au plan cadastral de Glux de 1839. Le moulin est probablement le lieu-dit aujourd’hui « La Barraque ».

L’Yonne franchissait le saut de la « Fontaine au Choux » (Fontaine aux Sous au plan cadastral de Glux). On trouvait ensuite sur la rive droite le port de Chalençon (la forêt de Chalençon est sur la rive gauche) puis l’arrivée du ruisseau du Grand-Vernier, barré par un étang non retrouvé, du même nom. Sa chaussée était peut-être constituée par la D 197. En face, sous le hameau ruiné des Mittets, était le port du Grand-Vernier ; plus loin, sur la rive droite, le port du Champs-Verdelot (Le Vertelet sur carte de l’IGN) au pied du hameau des Carnés ; en face le port des Mouilla et, plus au nord, le saut du Chatelet sous le hameau du même nom. Un peu après le Chatelet, on arrive au moulin des Morvans, face à l’étang d’Yonne, remis en eau depuis quelques décennies.

Sous l’étang d’Yonne arrive (rive droite) un ruisseau formé de trois branches :

1. – Le ruisseau et l’étang de La Proie, commune de Saint-Prix. Sa chaussée est visible à l’ouest de la route forestière de La Proie, au sud-est du chatelet du Haut-Folin. Il était suivi du port Goulié et de l’alingre de l’Audray, non retrouvés.

2. – L’étang de Préperny, issu de la Fontaine des Trois Bornes[5] et de l’étang de Mambré (on trouve une fontaine de Maubraye, sur la carte de l’IGN mais pas d’étang). Entre les deux, le port des Pierres, sur la rive droite du ruisseau de Préperny, puis le saut du Pichu où le ruisseau était traversé par l’un des itinéraires de la voie protohistorique Bibracte-Alésia. (Au passage du Pichu, on découvre les vestiges-culées d’un barrage léger (alingre) non indiqué sur la carte du flottage). Le ruisseau de la Proie et le ruisseau de Préperny se rejoignent entre l’Audray et le Petit Montarnu. Leur flot commun est longé par un port, en rive gauche, à l’est du hameau des Joies et du Chatelet.

3. – Arrive alors sur la rive droite des ruisseaux de la Proie et de Préperny un nouveau cours d’eau, le ruisseau de la Mothe. Cette motte est celle de la Tournelle, qui supportait le château primitif du même nom, 400 mètres au sud du château actuel. Elle a été traversée et fortement perturbée par la voie ferrée de l’ancien « tacot » d’Autun à Château-Chinon. Le ruisseau de la Mothe a sa source au sud du hameau de Fosse, sur la commune d’Arleuf, près des anciennes mines de fer du Grand Montarnu (cote 699). Il était barré par l’étang de la Mothe, aujourd’hui asséché, mais dont la chaussée de belle hauteur existe toujours dans les broussailles.

Au pied ouest de la motte de la Tournelle, notre ruisseau reçoit un affluent issu de l’étang de Chauveau, toujours en eau, au sud du bourg d’Arleuf. Il actionne le moulin de la Tournelle, est bordé sur deux rives par le port de la Mothe, puis franchit un saut, entre les Blandins et Montrillon où la vallée se resserre ; un second saut, indiqué « cascade de Voucoux » sur la carte de l’IGN, côté ouest de la D 177 ; un troisième saut (non identifié) avant de rejoindre le flot commun des deux ruisseaux de la Proie et de Préperny, au nord du Champ des Blonds. L’ensemble des trois ruisseaux se jette dans l’Yonne, sous l’étang d’Yonne alimenté au nord par un bief du ruisseau de la Mothe.

L’Yonne reçoit alors, sur la rive gauche, un ruisseau (la Bourrade sur carte IGN) trouvant sa source dans les prairies humides situées au nord du hameau des Buteaux, près d’une ancienne chapelle Saint-Marc qui n’est plus qu’un tas de pierres. Il était barré, entre les Buteaux et Fachins, par deux étangs successifs dont l’un a été remis en eau en bordure du chemin joignant Fachin à la D 27. On trouvait, sur la rive gauche, le grand port de Fachin, vaste replat au sud-ouest de la mairie de Fachin, un petit port « pour jeter », le port du saut des Boutus (Pont du Boutu sur carte IGN) et le saut de Pré Rond. A droite, le village de Fachin, à gauche, celui de la Come, le moulin de Fachin et le grand saut de Fachin.

Poursuivant son cours vers le nord, l’Yonne était barrée par l’alingre de Volizy (le sommet de Volizy est une plate-forme défensivement aménagée d’époque protohistorique). Elle était ensuite bordée par le port des Meurots, en rive droite, sous de très anciennes carrières. En face, ancienne maison forte, hameau et moulin de Vermenoux. On arrive ensuite à Pont Charreau, où la route d’Autun à Nevers (D 978) franchit l’Yonne. Le vaste port de Pont Charreau s’étendait sur les deux rives.

L’Yonne reçoit ensuite, sur la rive droite, un ruisseau barré par l’étang de Beauregard, étang disparu qui devait se trouver au pied nord d’une butte sur laquelle se dressait le château féodal de Beauregard, dont la motte, entourée de fossés, se voit encore au milieu du bois de résineux. L’origine de ce ruisseau, qui porte le nom de ruisseau du Chaz, se situe assez loin vers l’est, au nord du hameau des Pasquelins. Une chapelle et un moulin (on voit encore les ruines du moulin) bordaient ce ruisseau, sous le château de Beauregard. Du ruisseau de Beauregard à Château-Chinon, plusieurs moulins se suivaient de près : moulin de la Marguichonnerie, moulin Baud d’Yonne et moulin Blondelot, foulon et huilerie.

Est indiqué ensuite sur la carte un « pont Cornette », qui doit être le pont Bertrand où passait la voie romaine Autun – Entrains – Orléans.

Arrive alors, sur la rive droite, le ruisseau du Touron. Son origine est une immense tranchée de 500 mètres de longueur, 20 à 25 mètres de largeur, 4 à 8 mètres de profondeur. Cette tranchée est nommée, sur la carte de l’IGN « ancien canal du Touron » et sur la carte du flottage « canal versant dans la Saône ». Sa construction a traditionnellement été attribuée aux romains.

Aux temps modernes, le « canal du Touron » fut utilisé comme réserve d’appoint pour le flottage. Il était en effet immédiatement suivi vers l’ouest par l’étang du Touron, en fort contrebas, encaissé dans une vallée étroite et profonde. La voie protohistorique Bibracte-Alésia utilisait la chaussée séparant étang et canal. L’étang du Touron était donc alimenté, d’une part et en cas de besoin, par le canal du Touron, d’autre et en permanence par le bief Monserin, dont on retrouve les vestiges tantôt à l’est, tantôt à l’ouest de la voie Bibracte-Alésia. Le bief, qui a certainement été utilisé dans certaines circonstances comme canal d’irrigation, captait les nombreuses sources du « Grand Bois Pierre » et trouvait son origine aux « Fontaines Salées », au pied du Mont Moux, sur la limite communale d’Anost et d’Arleuf. Il formait d’emblée une profonde tranchée, modeste réplique du canal du Touron, entourée de tertres ou tumulus, le tout maintenant aplani et égalisé par les travaux forestiers récents. (Les Fontaines salées sont probablement en réalité des fontaines sablées).

Après l’étang du Touron, suivi d’un port sur la rive droite, le ruisseau recevait l’appoint de deux étangs sur cette même rive droite, l’étang Grenouille, asséché mais dont subsiste la chaussée et l’étang neuf des Brenots (non retrouvé). Entre les deux, la carte signale une « planche », qui est probablement le passage de l’actuelle D 500. On arrivait ensuite au port des Rivages et le Touron recevait, toujours en rive droite, les eaux de l’étang de Sanclerge, avec un nouveau port, sous la chaussée de cet étang dont on n’a pas retrouvé l’emplacement. Demeure simplement le ruisseau de Sanclerge. Un peu plus en aval, le Touron franchissait le saut de Brédoire, le saut de Pré Rond avec un port de Pré Rond, également non retrouvés. Lui-même était franchi par la planche de Vouchot, où passait la voie Bibracte – Verdun – Faubouloin, à l’intersection des trois communes d’Arleuf, Château-Chinon-Campagne et Corancy. Suivaient le saut de Vouchot, le saut de Grallebois, puis le port de la « Maison Dieu »[6]. Le Touron se jette enfin dans l’Yonne sous Salorge, entre le pont Cornette et le pont Neuf (passage de l’actuelle D 37).

Reprenant le cours de l’Yonne en aval de son confluent avec le Touron, on rencontre, sur la rive gauche, le port de l’Homme, le moulin de Corancy, le pont de Corancy (passage de la voie gallo-romaine Château-Chinon – Saulieu) puis, sur les deux rives, le vaste port de Corancy, jusqu’à l’ouest du bourg. Venaient ensuite, toujours en rive gauche, la vallée des Ah et le port du Chêne avec, entre les deux, la planche d’Ardilly et la planche des Moulins. Sur la rive droite, on trouve successivement le port de Bondy, Ardilly, Les Moulins, Moulins, Les Oies et Vouard (Vouas sur la carte de l’IGN). L’Yonne est ensuite franchie, au nord du Bois de la Faye, par le « Pont de Pierre » aujourd’hui immergé sous les eaux du réservoir de Pannecière et où passait la voie romaine de Château-Chinon à Ouroux (ou plus probablement celle qui lui a succédé, car la voie romaine franchissait vraisemblablement l’Yonne à gué).

Un peu plus loin en aval, l’Yonne reçoit l’Oussière. Son bassin constitue un élément important de la carte du flottage. Le flot de l’Oussière était alimenté par un réseau complexe d’étangs divisé en cinq branches :

1. – Sur la commune de Lavault-de-Fretoy, en limite avec celle d’Arleuf, se trouve l’étang de Griveau, toujours existant et alimenté par le ruisseau de Fromage. Il était suivi du port des Cornes, sur un élargissement de la vallée entre le Prenet et les Rigaux. Remontant vers le nord, on trouve successivement :

- Étang de Rénache, dans la forêt domaniale et sur la commune d’Anost. Il a été remis en eau. Il était suivi de l’étang des Bruys, disparu, puis, arrivant sur la rive gauche, de l’étang de Pierre Eloy, également disparu et sans doute proche du camp du Maquis Socrate.

- L’étang des Goulots, toujours existant et le port des Goulots sur le ruisseau du même nom arrivant par la droite (commune de Lavault-de-Fretoy). En aval et à l’ouest du village de Lavault, on rencontre le moulin de Lavault, le pont Maubert (passage de la D 37) et le port des Petits Crots, entre l’éperon barré de Verdun et la butte de Faubouloin, au passage de la voie gallo-romaine Château-Chinon – Saulieu.

2. – Étang du Vernay, sur la commune d’Anost, au pied nord du Montiant ; on voit sur le terrain les levées de deux petits étangs successifs, toujours en marécages. Suit le port du Vernay, puis l’étang Bouchot, disparu, arrivant sur la gauche en limite de commune avec Lavault-de-Fretoy, le hameau de la Grange Vermoy, la planche du Grand Gué (sans doute le passage de la D 294 sous un habitat en ruines du même nom).

3. – Étang de la Montagne, encore existant sur la commune de Planchez, entre la D 294 et la D 17, à l’ouest de l’Huis Prunelle, avec son port. Il est grossi sur la droite, du « petit étang pour le Moulin », disparu, le moulin étant celui du Ruisseau-Morin. En aval, à son confluent avec le ruisseau de Vernay, le ruisseau de la Montagne est franchi par la planche de Mantran, où passait un vieux chemin de Planchot à Lavault. Une énorme butte de terre d’origine et destination inconnues, s’élève près de la planche entre les deux bras du ruisseau. Un peu plus loin, on rencontre les ruines de l’ancien moulin de Planchot, au passage de la voie romaine Château-Chinon – Saulieu.

4. – Étang de Martelet, toujours existant sur la commune de Planchez, entre le Lassa et la Gutteleau, puis l’étang Contantin, également en eau, arrivant sur la rive droite, au nord du bourg de Planchez, le long de la D 505. On passe ensuite au moulin de la Prêle, moulin ayant conservé son équipement et sa roue à augets en fer, puis au pont des Abonneaux où le ruisseau de Martelet rejoint le ruisseau de la Montagne qui longe en le contournant au nord l’éperon barré de Verdun, dans une vallée profonde et encaissée, puis s’unit au ruisseau de Griveau, au pied de Faubouloin (segment n°1). Les ruisseaux réunis prennent alors le nom d’Oussière, qui franchit l’alingre de Faubouloin, longe en rive gauche le Grand Port (cote 377) puis le port et le pont de la Semelle (Semaines sur la carte de l’IGN) sous les ruines du Chatelet de l’Oussière, éperon fortifié du Haut-Moyen Âge[7].

5. – Étang ancien, entre Boutenot et Poirot, sur la commune d’Ouroux-en-Morvan. A-t-il disparu (ce nom n’est plus connu) ou est-il l’actuel étang de la Fiolle ? En aval est indiqué le moulin de la Brouelle, ruiné, au confluent d’un ruisseau issu de la tranchée de la Loutière[8] (les Etoules sur carte IGN) avec le ruisseau de Poirot-Dessous, barré par l’étang de la Brouelle, lui aussi disparu, à moins qu’il s’agisse encore de la tranchée de la Loutière ?

6. – Les cinq branches, ci-dessus décrites, réunies en un flot commun à la cote 354, au pied du château médiéval ruiné de Maison-Compte[9] (la Métairie sur carte IGN) se dirigent vers l’Yonne.

Les ouvrages notés ensuite sur la carte de flottage ne présentent plus d’intérêt : ils sont perdus sous les eaux retenues par le barrage de Pannecière-Chaumard. La prospection reste à faire en aval.

© Roland Niaux 1999 (Publication électronique : Avril 2006)

Photos : R. Niaux

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En haut, Glux-Glenne, les sources de l'Yonne.

Le site archéologie du "temple" des sources est sous les arbres,

centre de la photo.

Arleuf : le passage de Pichu

En haut à droite, la voie Bibracte-Alésia

Arleuf. Vestiges du moulin de Beauregard

au pied de la motte

Après asséchement du réservoir de Pannecière, on voit la route

(autrefois gallo-romaine) de Château-Chinon à Ouroux-en-Morvan

et le pont de pierre sur lequel passe cette route

[1] Société Scientifique et Artistique de Clamecy, Flottage des bois en Morvan, (Centenaire), nouvelle série n°1, Clamecy, Leballery, 1977.

[2] Les « ports » étaient des aires de stockage des bûches le long des cours d’eau, dans l’attente de leur mise à l’eau ; Les « planches » étaient des ponts légers, en bois, à l’usage des piétons (les véhicules passaient à gué) ; Les « sauts » étaient des rapides (chutes sur rochers) ; Les « alingres » étaient des petits barrages de perches appuyés sur des culées en matériaux solides ; elles étaient édifiées lorsque la configuration du terrain rendait impossible la construction d’une retenue permanente.

[3] Carte 2825 Ouest-St-Léger-sous-Beuvray ; 2824 Ouest-Arleuf-Haut-Folin ; 2724 Est-Château-Chinon.

[4] L. Olivier, Le Haut Morvan Romain : voies et sites, Académie du Morvan, 1983, p 226. En ce qui concerne ce site qui, comme les suivants bénéficie d’une importante bibliographie, nous avons choisi, sauf exception de ne mentionner que le travail du Dr. Lucien Olivier qui donne, par ailleur,s les autres références plus anciennes.

[5] Les trois bornes marquaient l’intersection des trois paroisses d’Arleuf, de Saint-Prix et de Roussillon. La fontaine des Trois Bornes, autrefois aménagée, se retrouve difficilement au milieu d’une végétation dense.

[6] Aucune « Maison Dieu » ne semble avoir été édifiée sur ce site. Peut-être le port était-il établi sur une terre appartenant à une « Maison Dieu » éloignée ?

[7] L. Olivier, Op. Cit., p 231-234.

[8] L. Olivier, Op. Cit., p 54 et 234.

[9] J.-F. Baudiau, Le Morvan, 3è éd., Paris, Guénégaud, 1965, T. 1, p 32 ; T. 2, p. 41 note 1.

viviane niaux, éditeur

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